J'ai eu la poupée*
J'ai eu la poupée
qu'avait demandée ma sœur;
j'aime pas les poupées
J'ai eu la poupée
qu'avait demandée ma sœur;
j'aime pas les poupées
Terreurs somnolentes
dans les doigts glacés du soir
éternue la paix
La nuit, blanche ou noire
uniment indifférente
son œil sibyllin
De se voir si belles
dans le froid miroir du lac
les étoiles rient
Une nuit le roi Tyrannosaure
Eut si froid qu’il se crut au pôle Nord
Alors il dépêcha le Sténonychosaure
Qui courut lui chercher du bois mort
En Floride, en Mésopotamie
En Afrique, en Chine, en Mongolie
Et revint sur le coup de midi
Entre les grands arbres
en voûte de cathédrale
nous roulions heureux
La nuit, d'île en île
sans fin s'appellent, se répondent
les cornes de brume
Quatre millénaires
pour accoucher de l'Enfant-Dieu,
et pour l'enfant-roi...
Raclements de pelle –
avant l'aube il est à l'œuvre
notre déneigeur
Tempête sur la route
rien que la neige et le vent
si blanche la peur
Le jour entre chats
se rassemblent sur les places
et la nuit, ils dansent?
De peurs et d'espoirs
cette année qui vient d'éclore
comme elle est grosse
Riaient au vestiaire
chaud lapin, ses congénères
de se trouver drôles